Philippe Laurent

“Grâce à l’activisme très opportun de Veronica Vasicka qui fut la première à l’anthologiser chez Minimal Wave, on sait à peu près placer Philippe Laurent sur la carte de la musique synthétique française: au nord du nord d’une presqu’île très septentrionale, loin des vergers fastueux de la musique planante et des night-clubs aqueux de la capitale. Actif depuis le début des années 80 (il a sorti sa première cassette, Hot Bip,  sur le – désormais – légendaire Fraction Studio de Michel Madrange en 1983), ce Parisien très en phase avec ses machines a effectivement traversé les trois dernières décennies sans beaucoup réseau-ter (on ne lui connaît aucune collaboration), sans s’accrocher à aucune scène ni à aucune faction. Sa musique, surtout, ne rentre dans aucune des petites cases du petit territoire désormais bien cartographié de l’éternel underground new wave synthétique. Ni tout à fait pop, ni tout à fait indus, Laurent est un vrai original de la pop faite avec des synthés, dont les tentatives, à peu près toutes caractérielles, échappe à toutes les catégorisations de Discogs (chacun ses sources), excepté celle très floue d’experimental.

Mais la musique de Philippe Laurent est expérimentale au bon sens du terme, c’est-à-dire qu’elle cherche autant qu’elle trouve. Au-delà des sous-styles identifiés de la musique de synthé, surtout, elle est scandaleusement facile à s’envoyer.” Olivier Lamm, The Drone.

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